L’aviation d’affaire et le loup blanc

En cette fin de pause estivale, les médias se font l’écho de dénonciations de quelques vols extravagants en jets privés, associés (avec raison) à des caprices de stars. Certains comportements sont en effet choquants, mais il y a lieu de de s’élever au-dessus de la mêlée afin de remettre les choses en perspective avant de jeter l’opprobre sur tout un secteur. Car l'aviation d'affaire est trop souvent réduite à quelques milliardaires qui s'amusent, alors qu'elle génère en Suisse plus de 34’000 emplois et plus de 15 milliards de francs d'activité. En parallèle, l'aviation d'affaire représente 2% des émissions de CO2 du secteur aérien, lequel représente 2% des gaz à effet de serre. On est donc en train de polémiquer autour d'une activité générant 0,04% du CO2, et dont seule une petite minorité pose idéologiquement problème, davantage pour ce qu'elle représente que pour la pollution qu'elle génère. Toutes les activités polluantes doivent avoir des objectifs de réduction des émissions, qu'il s'agisse de l'aérien, des transports en général, de l'industrie, du numérique, de la production électrique ou de l'habillement... mais une fois de plus, on s’acharne sur l’aérien comme un bouc émissaire symbolique et facile plutôt que de s'attaquer au problème dans son ensemble. Ainsi, la recherche de solutions pour lutter contre le réchauffement climatique vole bas et n’atteindra jamais ses objectifs tant qu’elle se cantonnera à hurler au loup. Surtout quand le loup reste rare et isolé... Philippe Meyer Philippe Meyer - YouTube

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Il y a 100 ans: le premier tour du monde aérien

Les hydravions sont de retour, pour le meilleur. Voici pourquoi.