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Cette fois, c'est parti ! Les études préliminaires s'affinent, les partenaires potentiels se font connaître et, surtout, des investissements se matérialisent. L'hydrogène est en passe de révolutionner l'aéronautique. Bien sûr, la prudence est de mise sur la place que l'hydrogène tiendra en 2050. Les carburants d’aviation durables (SAF) ont un rôle à jouer dans un premier temps. Si l’on veut produire de l'hydrogène vert, les besoins en électricité propre sont colossaux. Il n'empêche, un mouvement tectonique a commencé. Depuis mai, entreprises et laboratoires peuvent soumettre leurs projets dans le cadre du programme européen Clean Aviation. C'est le successeur de Clean Sky 2 et il est très correctement doté en matière d'hydrogène. En parallèle, Airbus associé au motoriste CFM, se lance dans la modification d'un A 380. Les ingénieurs vont installer un moteur supplémentaire et un circuit complet d'hydrogène liquide afin de tester l'ensemble en vol. Pendant ce temps, d'autres acteurs font leur part. Les fabricants de véhicules d'assistance aéroportuaire mettent au point des motorisations à hydrogène. Des aéroports s'y préparent. Certes, il s'agit d'hydrogène gazeux, moins complexe à utiliser. Mais c'est bien tout le secteur qui se met en marche. L'hydrogène peut-il réconcilier les protecteurs de l'environnement et les pères fondateurs de l'aviation civile ? En 1944, ces derniers écrivaient, dans la Convention de Chicago, que « le développement futur de l'aviation civile internationale peut grandement aider à créer et à préserver entre les nations et les peuples du monde l‘amitié et la compréhension, alors que tout abus qui en serait fait peut devenir une menace pour la sécurité générale. » C'est la paix mondiale qu'ils avaient en tête. Ces mots restent d'actualité. Philippe Meyer Philippe Meyer - YouTube

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