Pourquoi l'aviation européenne sera la dernière à redécoller

Le marché domestique de l’aviation européenne, (Suisse incluse), est plus faible qu'en Amérique du Nord ou en Chine, alors qu'il s'agit du segment le plus résiliant et le moins contraint par les mesures sanitaires. Ajouté à cela la sortie de crise COVID plus tardive du vieux continent qui retarde la levée des barrières et le retour des voyageurs, ainsi qu’une économie européenne plus impactée par la crise (-7,5% de PIB en 2020 selon l'OCDE, contre -4,2% en moyenne mondiale, -3,7% aux USA, +1,8% en Chine), accroissant l'épargne et réduisant d’autant les déplacements professionnels, et le cocktail devient explosif ! Les compagnies européennes deviennent donc des cibles pour leurs concurrentes extra-européennes qui rentrent dans leur capital (Air France, IAG...), tandis que les compagnies à bas coûts, qui ont brûlé très peu de cash, sont en bonne position pour profiter les premières de la reprise tout en relançant la guerre des prix. Alors qu’elles se retrouvent dans la pire situation concurrentielle au niveau mondial, si l’on ne veut pas les faire tout simplement disparaître, il y a lieu de leur offrir des conditions cadres propices à leur redécollage et surtout pas des interdictions ou des taxes, comme on le voit trop souvent sur notre continent ces derniers temps. Il en va de dizaines de milliers d’emplois, dans toute l’Europe ! Philippe MEYER philippe.meyer@premiairclassetv.com www.youtube.com/premiairclassetv

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