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Affichage des articles du mars, 2023

Le sens des réalités

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Mercredi 22 mars, c'est la pagaille aux gares de Genève et de Lausanne: suite à un accident de personne, plus aucun train ne circule durant plusieurs heures entre les deux principales villes romandes. L'occasion de se remémorer l'urgence de concrétiser le projet d'une 2e ligne ferroviaire entre Genève et Lausanne, seul itinéraire des CFF ne disposant pas d'un parcours alternatif. Alors que d'aucuns plaident pour le renforcement du transfert de nos déplacements de la route (ou de l'air pour d'autres itinéraires) vers le rail, ce projet reliant deux des principales villes suisses devrait être prioritaire. Il est d'autant plus étonnant de constater que ceux qui plaident le plus fortement pour que nos déplacements interurbains ne se fassent plus qu'en train sont les mêmes qui s'opposent à tout projet de nouvelles infrastructures ferroviaires d'importance. Où est la cohérence? On ne peut plaider à longueur d'année pour un mode de transport

Le monde d'après : les plus grosses commandes d'avions de l'histoire

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La semaine passée, Boeing a enregistré la cinquième plus importante commande d’avions commerciaux de son histoire. Du lourd qui rassurera peut-être ceux qui s’inquiètent pour l’avenir du transport aérien. A l’inverse, c’est un coup dur pour ceux qui veulent en finir avec l’avion. Cette commande historique de 121 Boeing 787 émane d'Arabie Saoudite , un royaume aucunement préoccupé par le réchauffement climatique. Les avions long-courriers qu’elle vient de s’offrir, sont destinés à permettre à l’économie saoudienne de négocier le virage vers l’après pétrole. Pour continuer à prospérer, l’Arabie Saoudite mise sur les services et le tourisme. Elle a pris du retard sur Doha, et plus encore sur Dubaï. Elle n’a plus de temps à perdre. Pour faciliter la venue des touristes et des hommes d’affaires, en plus de celle des pèlerins, elle entend développer son transport aérien. Elle a lancé la construction d’un nouvel aéroport d’une capacité de 120 millions de passagers par an. Et cette semaine

Le streaming vidéo bien pire que les jets d’affaires en termes d'émissions de carbone

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  Alors que le constructeur aéronautique français Dassault Aviation a publié de bons résultats annuels, son directeur, Eric Trappier, en a profité pour rappeler quelques vérités face à un "aviation bashing" qui prend de l'ampleur. "Un an d’utilisation des 2’100 Falcon en service équivaut à 24 heures de flux mondial de streaming vidéo, 5 heures de trafic mondial de camions ou encore 2,5 jours de fonctionnement des centrales thermiques allemandes”, a-t-il précisé. Les 2’100 jets rejettent 1,6 million de tonnes de CO2 par an soit 0,003% du total des émissions mondiales, a précisé Dassault Aviation. C’est 14 minutes d’émissions mondiales annuelles de CO2. Alors, ces chiffres étant rappelés, il faut se rendre à une évidence : l'aviation d’affaires, et plus largement les jets privés, sont bien le coupable idéal d’un crime qu’ils n’ont pas commis ? La comparaison avec le streaming, le trafic de camions et les centrales thermiques allemandes permet de relativise

Le retour des très gros porteurs

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  On les disait obsolètes, trop chers à opérer, trop gourmands en carburant, trop vieux ; bref, ils avaient tous les défauts. Pourtant, pendant des décennies, ils étaient les seuls à pouvoir être exploités sur des destinations lointaines. Aujourd’hui, le champ d’activité réservé autrefois à ces seuls quadrimoteurs est occupé par des appareils beaucoup plus petits. Ces derniers sont plus facilement remplis et au moment où les compagnies privilégient le coefficient de remplissage aux dépens du confort et même du tarif, il est logique de remplacer les gros porteurs par des avions plus légers. Et voilà que le Covid est arrivé à point pour clouer au sol les Boeing 747 et les Airbus 380. Certes, ces appareils étaient les préférés des clients, mais ils étaient d’une conception ancienne et les exploitants souhaitaient s’en débarrasser. L’occasion était trop bonne, elle a été saisie immédiatement. Seulement, la demande de voyages est repartie brutalement. Les tarifs ont augmenté très sensib