Le sens des réalités


Mercredi 22 mars, c'est la pagaille aux gares de Genève et de Lausanne: suite à un accident de personne, plus aucun train ne circule durant plusieurs heures entre les deux principales villes romandes. L'occasion de se remémorer l'urgence de concrétiser le projet d'une 2e ligne ferroviaire entre Genève et Lausanne, seul itinéraire des CFF ne disposant pas d'un parcours alternatif.

Alors que d'aucuns plaident pour le renforcement du transfert de nos déplacements de la route (ou de l'air pour d'autres itinéraires) vers le rail, ce projet reliant deux des principales villes suisses devrait être prioritaire. Il est d'autant plus étonnant de constater que ceux qui plaident le plus fortement pour que nos déplacements interurbains ne se fassent plus qu'en train sont les mêmes qui s'opposent à tout projet de nouvelles infrastructures ferroviaires d'importance.

Où est la cohérence? On ne peut plaider à longueur d'année pour un mode de transport et s'opposer à tout investissement lui permettant de se développer. Cette position schizophrénique est révélatrice d'un état d'esprit qui s'apparente davantage au "y'a qu'à", "faut qu'on". Les grandes déclarations récurrentes contre notre aéroport sont de la même veine: sans alternative crédible, nous continuerons tous à prendre l'avion. Ou alors, mais je n'ose l'imaginer, s'agit-il simplement d'agitations électoralistes.

A chacun d'entre nous de s'en rappeler avant de glisser son bulletin dans l'urne: votons pour ceux qui ont le sens des réalités!

Philippe Meyer
Philippe Meyer - YouTube

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

L’aviation d’affaire et le loup blanc

Il y a 100 ans: le premier tour du monde aérien

Les hydravions sont de retour, pour le meilleur. Voici pourquoi.